Questionnaire 2007 : le profil du KINE 04

Publié le par SNMKR 04

 
 
Le Questionnaire KINE 2007 a été adressé en janvier à l'ensemble des masseurs kinésithérapeutes des Alpes de Haute Provence. 28% de réponses nous ont permis de vous dévoiler ci-dessous la synthèse du Profil du Kiné Bas-Alpin. Les résultats complets ont été présentés par l'équipe du SNMKR 04 au 30ème Congrès du SNMKR à Paris le vendredi 16 mars 2007.
Ce travail a reçu un accueil enthousiaste de la part de nos confrères présents. La plupart ont manifesté le désir de reproduire cette enquête dans leur département. Nous leur avons communiqué nos "outils". Notre projet final : obtenir un profil national qui pourrait être présenté lors du 31ème Congrès...qui se tiendra chez nous, à GREOUX LES BAINS du 13 au 16 mars 2008 !
Quel est donc ce masseur kinésithérapeute qui a décidé de s’installer dans ce département alpin du Sud Est de la France ?
Nous avions déjà une réponse suite à notre sondage en 2002 mais, 5 ans plus tard, qu’en est-il ? Une nouvelle enquête, peaufinée en fonction de l’évolution de notre métier, nous permet d’appréhender un peu mieux le profil du kiné de notre département.
 
Eh bien, c’est un homme, encore, qui exerce depuis plus de 20 ans, même si autour de lui, il y a de plus en plus de consoeurs qui s’installent.
Il préfère travailler en groupe 100% libéral dans un village de – de 2000 habitants. Il utilise le système du tiers payant dans son cabinet informatisé, ne pratique pas le DE bien qu’il souhaiterait la création d’une section libre de toute tarification ( !)… Toutefois, il ne prévoit plus de s’équiper d’un terminal de paiement par Carte Bancaire contrairement à ce qu’il souhaitait 5 ans plus tôt.
 
Il aimerait bien trouver un assistant car il travaille entre 45 et 65 heures par semaine. Du coup, il a besoin de s’évader 4 à 7 semaines par an, mais il ferme son cabinet car il ne trouve pas de remplaçant !
Le Droit de Prescription ? Il ne l’utilise que très rarement car il dit manquer d’informations sur ce sujet. Et puis, la NGAP, ses Avenants et autres Arrêtés sont devenus au fil du temps de vrais casse-tête. Mais, il se met progressivement à facturer ses bilans car il sait qu’il ne pourra pas y échapper.
 
Tandis qu’il fait des efforts pour se mettre sans cesse en conformité avec les textes règlementaires, il constate que les médecins, eux, sont toujours aussi frileux à rédiger des ordonnances non qualitatives-non quantitatives…. Force est de constater qu’ils ne jouent toujours pas le jeu.
Le kiné Bas-Alpin continue à faire des domiciles malgré tout,  et n’apprécie guère les nouvelles cotations des actes à domicile, IFO, IFR, IFP, IFS qu’il juge peu pratique à utiliser.
Pour la formation, il choisit en priorité : le DLM, l’ostéopathie et la thérapie manuelle. Il travaille dur et pense aussi à sa retraite : il dit que la Carpimko sera insuffisante alors, il cotise à un organisme de retraite complémentaire. Quant à continuer à exercer au-delà de l’âge de la retraite, il sait qu’il sera trop fatigué… Son épouse "kiné" espère qu’un jour les enfants seront pris en compte dans le calcul de la retraite.
 
Pour finir, nous avons demandé à nos confrères ce qu’ils pensaient de l’Ordre et des Syndicats Professionnels…Voilà des phrases et des mots retrouvés sur les Questionnaires : tout de suite on remarque que les kinés ont tendance à mélanger les missions ordinales et syndicales.
 
Notre kiné du 04 n’attend pas grand-chose de l’Ordre car il pense à un « flicage » supplémentaire, un « racket de plus ».
Mais i
l espère obtenir une meilleure reconnaissance de ses compétences. Il souffre de tout ce que subit sa profession, ses dérapages mais aussi les dérives des CRF et de l’exercice illégal, en particulier du massage. Il attend une meilleure défense de ses droits, une aide en cas de litige avec les Caisses ou entre collaborateurs mais plus de retour aussi.
Son rêve : que les médicaux et paramédicaux travaillent un peu plus en harmonie et que son exercice devienne un acte de première intention, grâce à son bilan. Il rêve d’un Ordre doté d’un réel pouvoir, d’une réactivité rapide, indépendant des syndicats et facilement accessible.
 
Quant à son avis sur les Syndicats, il est partagé. Il aimerait tant obtenir un prix de séance unique, abolissant de ce fait la nomenclature. Il est conscient du peu de poids politique qu’il représente du fait de la quasi absence d’élus kinésithérapeutes dans la vitrine politique française. Mais il souffre de la discorde entre syndicats et souhaite qu’ils soient  davantage à l’écoute de la base.
Les quotas ont été supprimés, certains en ont profité pour faire des « usines à gaz » afin d’augmenter leur chiffre au détriment de la qualité des soins, mais n’en déplaise à certains, un patient qui va voir son kiné n’est pas seulement à la recherche du geste technique, il vient également chercher une écoute, des explications et des conseils. Pour une poignée d’euros me direz-vous…mais ceci est une autre histoire.
Il regrette aussi que le DE pratiqué quasi systématiquement dans les grandes villes ait  gonflé les chiffres d’affaire au point que le marché des remplaçants est quasiment bloqué pour les cabinets pratiquant l’acte à la demi-heure, ceux-ci ne pouvant pas proposer de gros CA à leur remplaçant. C’est une terrible réalité que certains qualifieront  d’évidente : « les gros mangent les petits »…
 
Alors, nous, on n’a pas envie de grossir, on veut garder la ligne, on nous dit que c’est bon pour la santé, donc, on attend impatiemment une augmentation de notre lettre-clé !
 
 
L’équipe du SNMKR 04
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